
- La perte de cheveux journalière
- 5 causes méconnues de la chute des cheveux
- 10 mythes concernant la calvitie
- Greffe de cheveux
- Le « clonage capillaire », nouvelle piste contre la calvitie
- Calvitie : une piste pour la repousse des cheveux
Pourquoi perd-on des cheveux chaque jour?
D’une façon générale, si vous avez environ 100 000 cheveux sur la tête, vous pouvez sur une période de quatre ans, par exemple, perdre 25 000 cheveux par année (environ 2000 par mois, 500 par semaine, 70 par jour). Mais, si vous perdez plus de cheveux que d’habitude et que ça continue plus longtemps que la normale (il y a des saisons de mue chez l’humain comme chez les animaux), il peut y avoir un problème.
Certaines conditions, comme une maladie sévère, une chirurgie, l’anorexie ou la boulimie, la grossesse, l’accouchement, la ménopause, l’anémie, un stress émotionnel intense, une infection grave, un accident, certains médicaments, une diète sévère, etc. peuvent favoriser la perte des cheveux. C’est ce qui explique que, quelques mois plus tard, plusieurs cheveux tomberont en même temps, donnant une chevelure beaucoup moins fournie. Ce type de perte de cheveux est réversible et ne relève pas de la calvitie. Par ailleurs, d’autres raisons comme les maladies du cuir chevelu ou des cheveux eux-mêmes peuvent également être en cause.
Le cycle de croissance des cheveux
La croissance des cheveux fluctue légèrement avec les saisons. Elle est plus active en été qu’en hiver. Le cheveu pousse également un peu plus rapidement quand il est nouveau et ralentit vers la fin de sa phase de croissance. Il pousse également moins vite au fur et à mesure que vous vieillissez. Chaque follicule a son propre programme génétique, ce qui signifie que la perte peut être plus rapide chez certains que chez d’autres. La phase moyenne de croissance d’un follicule pileux est d’environ quatre ans. À la fin de la phase de croissance, le follicule entre dans une phase de repos et libère le cheveu qui tombe ensuite. Le follicule se repose pendant environ 12 semaines, puis recommence le programme avec un nouveau cheveu. Et ça continue comme ça pour toute la vie.
Perte normale de cheveux
Perdre des cheveux est normal. En moyenne, une personne perd de 50 à 150 cheveux chaque jour. Si le follicule est sain et intact, le même nombre de cheveux naît aussi chaque jour. En d’autres mots, les nouveaux cheveux compensent pour ceux qui sont tombés, de sorte que votre chevelure compte à peu près toujours le même nombre de cheveux. En moyenne, la chevelure d’un adulte se compose d’environ 100 000 à 150 000 follicules.
Pourquoi perdons-nous des cheveux chaque jour?
La quantité de cheveux que nous perdons chaque jour dépend de plusieurs facteurs : le nombre total de cheveux d’une personne en santé et la durée moyenne de la période de croissance. Détail non négligeable, le nombre de cheveux endommagés ou cassés vient augmenter le nombre apparent de cheveux perdus.
L’âge peut-elle déterminer la perte des cheveux?
La perte de cheveux peut commencer dès l’âge de 18 ans ou après 40. Avoir une chevelure abondante jusqu’à l’âge de 40 ans ne signifie pas qu’ils ne tomberont jamais. Il n’y a pas d’âge définitif où on peut affirmer qu’on ne perdra plus jamais ses cheveux. C’est pourquoi tout traitement doit être adapté de façon individuelle à chaque cas.
Stress et diètes
Le stress intense et une diète sévère peuvent causer la perte provisoire des cheveux, mais une fois le problème corrigé, ils repousseront normalement. Certains produits contenant des acides aminés, prétendent aider les follicules à produire plus de cheveux. Ces produits ne feront pas de différence importante chez les personnes ayant un régime équilibré. De plus, la biotine (vitamine B8) et l’acide folique, nécessaires à la croissance de cheveux, font aussi partie de tout régime équilibré. Il ne faut pas oublier que des doses excessives peuvent entraîner la perte supplémentaire de cheveux. Un supplément de multivitamines avec un régime équilibré est plus que suffisant pour répondre aux besoins des cheveux.
Des soins inadéquats peuvent-ils causer la perte des cheveux?
La perte de cheveux n’est pas provoquée par un entretien inadéquat des cheveux. Ni le massage du cuir chevelu, ni le brossage ni le séchage à la serviette ne se sont avérés efficaces pour stopper la perte de cheveux. La fréquence des shampooings n’aurait aucune incidence, négative ou positive, sur la chute des cheveux.
Des shampooings miracles?
N’essayez pas n’importe quel produit sous prétexte qu’il a fait des miracles chez d’autres personnes. Vous devriez aussi vous méfier de tout produit garantissant des résultats immédiats. Car peu importe le traitement, il fonctionnera selon le rythme de croissance des cheveux. Tous ces produits doivent être utilisés fidèlement plusieurs mois avant de donner des résultats. La perte des cheveux est un processus lent; il en va de même lorsqu’on veut arrêter leur chute. Certains peuvent produits peuvent prendre jusqu’à un an avant de donner des résultats. Il est important de noter que dès qu’on cesse l’utilisation, la chute des cheveux reprendra comme avant. À noter également que les shampooings ROGAINE® vendus au Canada ne présentent aucun produit destiné à la femme au Canada.
La réalité est que 95% des pertes de cheveux sont génétiques. La recherche scientifique a montré que le gène de la perte de cheveux peut provenir tant des antécédents maternels que paternels.
Inquiète? Faites un test …
Ça vous paraîtra sans doute farfelu, voire inutile, mais si vous pensez perdre plus de cheveux que la normale et que ça vous inquiète vraiment, essayez ceci : comptez les cheveux que vous perdez chaque jour. Le matin, ramassez ceux que vous retrouvez sur votre oreiller et sur vos draps. Ramassez aussi ceux qui sont au fond de l’évier ou dans la douche, sur votre brosse ou votre peigne, et sur vos vêtements. Comptez-les ensuite et mettez-les dans un sac et notez la quantité. Prenez un nouveau sac chaque jour. Faites ceci durant quelques jours et montrez les résultats à un dermatologue. Il pourra ainsi évaluer la situation après avoir examiné vos cheveux et déterminé pourquoi ils ont tombé (cheveux cassants, problème de bulbe, etc.) et vous recommander le traitement approprié en cas de chute anormale de cheveux.
5 causes méconnues de la chute des cheveux
Vous venez de vous rendre compte avec horreur, en vous rinçant après le shampooing, que votre main vient d’arracher une poignée de vos cheveux ! Rassurez-vous : nous en perdons en permanence, et ils sont en général remplacés régulièrement. Tour d’horizon des raisons méconnues de la chute des cheveux.
Lorsque votre estomac souffre après une ingestion de sushis ou de fruits de mer plus très frais, votre circulation sanguine peut devenir un peu folle et perturber la croissance de vos cheveux. Cette « chute de cheveux diffuse » dure en général trois mois, le temps que les follicules pileux endommagés soient remplacés par de nouveaux. La bonne nouvelle est que cette chute n’est en général pas permanente et qu’elle est le plus souvent réversible.
Une fièvre sévère et prolongéeC’est la même chose qu’avec l’intoxication alimentaire : la circulation sanguine est très perturbée et parfois l’équilibre hormonal lui-même est complètement bouleversé. L’espérance de vie normale d’un cheveu (si vous ne vous les arrachez pas nerveusement, bien sûr) va de deux à six ans, mais de nouveaux cheveux poussent tous les deux à trois mois. En cas de perturbation de l’équilibre hormonal, cette repousse peut être interrompue complètement pendant un temps variable.
Les éruptions cutanéesEn cas d’eczéma ou de psoriasis, si vous vous grattez, des croûtes peuvent apparaître, empêchant les follicules de s’ouvrir. Une visite chez le dermatologue s’impose, il vous prescrira sans doute un traitement ou un shampooing anti-démangeaison. En attendant, ne vous grattez surtout pas et ne touchez pas aux croûtes ! Si vous continuez, la repousse de vos cheveux sera durablement contrariée.
Les accidents de voiture et autres chocs traumatiquesQuand vous êtes en proie à un choc psychologique violent ou traumatisant, vous pouvez subir ce qu’on appelle une alopécie areata (plus connue sous son petit nom : la pelade). Cette chute de cheveux est causée par une réaction auto-immune, les globules blancs s’attaquant aux bulbes des cheveux, qui entrent rapidement en état de repos avant de mourir, uniquement sur des zones précisément délimitées du cuir chevelu. En outre, la réaction peut provoquer une sensation de picotement ou de douleur modérée.
Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi le phénomène se produit sur des zones délimitées, mais il est démontré qu’avec un traitement adéquat (en application locale d’une lotion au minoxidil, ou en suivant une thérapie émotionnelle) les cheveux peuvent se mettre à repousser complètement.
Les allergies alimentairesIl s’agit ici des véritables allergies (aux produits laitiers, au blé, au soja…), diagnostiquées après un bilan sanguin. Les simples intolérances (ou les modes passagères) ne sont pas en cause. Lorsque votre corps subit une réaction allergique réelle, votre système immunitaire peut répondre de manière violente, en envoyant des signaux à travers tout le corps pour se prémunir des attaques. Très rarement, cette réponse immunitaire peut se dérégler et créer des problèmes jusqu’au cuir chevelu, causant une alopécie aerata. Une raison supplémentaire d’éviter à tout prix les aliments incriminés !
10 mythes concernant la calvitie
Depuis des millénaires, la chevelure est un symbole de jeunesse, de puissance et de virilité. En fait, on dit souvent qu’une chevelure abondante est une richesse inestimable. Il n’est donc pas étonnant que, pour le commun des mortels, l’idée même de perdre ses cheveux puisse être bouleversante. Il n’y a pas si longtemps, on savait bien peu de choses sur la perte des cheveux. Ce phénomène a donc fait naître de nombreux mythes. Nous tenterons ici de remettre les pendules à l’heure en démythifiant la calvitie.
Mythe 1: On peut commencer à perdre ses cheveux à tout âge.
Réalité : En général, la perte des cheveux ne commence qu’après la puberté. Chez l’homme, dans 95 % des cas, la perte des cheveux est imputable à un phénomène héréditaire connu sous le nom d’alopécie androgénogénétique ou de calvitie commune, qui survient habituellement au milieu de la vingtaine. À l’âge de 50 ans, pas moins de la moitié des hommes présentent un certain degré de calvitie. Chez la femme, la perte des cheveux, qui est surtout observée après la ménopause, touche entre 40 et 50 % des femmes.
Mythe 2: Les femmes ne perdent pas leurs cheveux.
Réalité : Les femmes perdent leurs cheveux dans la même proportion que les hommes, mais habituellement de façon moins importante. Ainsi, lorsqu’elles atteignent la ménopause, entre 40 et 50 % des femmes présentent un certain degré de calvitie attribuable à l’alopécie androgénogénétique. La calvitie féminine se manifeste surtout sur le dessus et sur les côtés de la tête. La perte de cheveux est plus diffuse et touche une région plus grande que chez l’homme ; c’est d’ailleurs pourquoi, contrairement à leurs congénères masculins, les femmes ne présentent habituellement pas de plaques chauves, mais plutôt un amincissement de l’ensemble de la chevelure. Bien que la calvitie féminine puisse survenir dès la puberté, elle se manifeste habituellement après la ménopause.
Mythe 3: La perte de cheveux s’effectue de façon aléatoire.
Réalité : Au contraire, la perte de cheveux imputable à l’alopécie androgénogénétique, la forme de calvitie la plus courante, progresse de manière prévisible. Ainsi, la femme présente un amincissement général sur le dessus de la tête, tandis que chez l’homme, la lisière des cheveux s’éloigne graduellement du front, jusqu’à prendre la forme d’un M. Si la calvitie se poursuit, les cheveux du dessus de la tête risquent également de tomber.
Mythe 4: Les cheveux perdus ne repoussent pas.
Réalité : Les cheveux peuvent repousser, cela dépend en fait de ce qui est à l’origine de la calvitie. Dans les cas ci-après, les cheveux se mettent généralement à repousser une fois qu’on s’est attaqué à la cause sous-jacente : événement stressant de la vie, maladie comme le cancer ou le lupus, chirurgie récente, infection, prise de drogues ou de médicaments, carence nutritive et régime alimentaire trop strict. Cela dit, l’alopécie androgénogénétique, principale cause de calvitie tant chez l’homme que chez la femme, doit être traitée rapidement afin de freiner la perte des cheveux et, dans certains cas, en stimuler la repousse.
Mythe 5: Pour avoir des cheveux sains, on doit consommer beaucoup de protéines.
Réalité : Bien qu’il soit composé essentiellement de protéines, le cheveu a besoin , pour être en bonne santé, du même rapport de protéines, de lipides (matières grasses), de glucides (sucre), de vitamines et de minéraux que le reste du corps. La consommation d’aliments variés en quantité suffisante est la clé pour se garder en bonne santé et avoir une chevelure d’apparence saine.
Mythe 6 : a) Tel père, tel fils. Si mon père perd beaucoup de cheveux, il en sera de même pour moi.
b) La calvitie est un caractère génétique transmis par la mère.
Réalité : Il est vrai que la prédisposition à la calvitie est héréditaire. Cependant, on peut hériter de la calvitie tant de son père que de sa mère. On croit généralement que la calvitie est associée à un ensemble de gènes. En outre, comme la calvitie est un caractère dominant, les personnes qui naissent avec les gènes qui en sont responsables risquent fort de présenter tôt au tard un certain degré de calvitie.
Mythe 7 : Les hommes chauves sont moins virils.
Réalité : Voilà un mythe qui remonte à des milliers d’années. Samson, un héros de la Bible, a vu sa virilité remise en question lorsque Dalila lui a coupé les cheveux. De nos jours, l’industrie de la publicité et du divertissement continue de nous bombarder d’images d’hommes à la chevelure fournie qui sont séduisants, prospères, forts et puissants.
Bien qu’il n’existe aucune preuve scientifique liant la calvitie et la virilité, des études montrent que les hommes chauves sont généralement moins satisfaits de leur apparence et ont l’impression de faire plus vieux que leur âge.
Mythe 8 : Tous les hommes s’attendent à perdre leurs cheveux, c’est pourquoi la calvitie ne les dérange pas outre mesure.
Réalité : Des études ont révélé que la calvitie peut se révéler particulièrement troublante pour bien des hommes. En effet, un grand nombre d’hommes chauves, soucieux de leur état, sont moins à l’aise dans leurs relations avec les autres et, par conséquent, se sentent déprimés. Certains doivent même demander l’aide d’un professionnel pour surmonter les effets psychologiques de la calvitie.
Mythe 9 : Le fait de se raser et de se couper les cheveux a des conséquences sur la croissance et la texture des cheveux.
Réalité : Des recherches ont démontré qu’aucune de ces activités n’a d’effet sur la croissance et la texture des cheveux.
Mythe 10 : On ne peut rien faire contre la perte de cheveux.
Réalité : Cette affirmation était vraie il y a quelques années, mais beaucoup de progrès ont été accomplis depuis dans la lutte contre la calvitie. Selon l’importance de la perte des cheveux, un médecin peut prescrire du minoxidil Rogaine®) aux femmes atteintes de calvitie féminine ; il s’agit d’une solution topique qu’on applique sur le cuir chevelu pour favoriser la repousse des cheveux. Dans le cas de la calvitie commune, les médecins peuvent porter leur choix sur le minoxidil ou le finastéride (PROPECIA®), un médicament administré par voie orale récemment approuvé, qui contribue à freiner la perte des cheveux chez les hommes et, dans certains cas, à en stimuler la repousse. Il existe d’autres solutions de nature esthétique qui permettent de pallier la perte des cheveux comme la greffe de cheveux et le port d’une perruque ou d’un postiche.
Greffe et microgreffe
Reprendre du poil de la tête
Le prix canadien moyen d’une séance s’établit entre 1 000 et 5000 $, selon l’étendue de cheveux à replanter. Inutile de préciser que vous avez tout intérêt à choisir un chirurgien expérimenté, habile, minutieux, rapide à la limite. La critique déplume régulièrement les traitements miracles qui prétendent faire repousser les cheveux. Outre les deux préparations pharmaceutiques qui donnent des résultats mitigés (Rogaine et Propecia), ce sont invariablement des produits bidon. Un seul traitement a toujours bonne presse : la greffe. Car elle marche à tout coup. Et la technique a si bien évoluée qu’elle possède maintenant ses lettres de noblesse. Il y a dix ans, les cheveux d’un greffé imitaient les poils d’une brosse à dents. Fâcheux. Aujourd’hui, la microgreffe passe inaperçue.
Le président de l’Association des dermatologues du Québec, Pierre Ricard, est d’ailleurs formel : «La greffe, et à plus forte raison la microgreffe, constitue LA solution permanente à la perte des cheveux, pourvu qu’elle soit bien faite.»
Les anciens greffons comptaient 18 cheveux environ. Aujourd’hui, de un à cinq seulement sont nécessaires. Résultat : on gagne en discrétion et on perd légèrement en volume, quoiqu’un expert puisse donner du volume à force de microgreffes. Il faut savoir que le chirurgien ne crée pas de cheveux; il redistribue habilement ceux qui restent.
Plusieurs techniques se disputent le terrain. Des bonnes et moins bonnes, des simples aux complexes. Leur point commun : prélever des cheveux là où il y en a (généralement en arrière de la tête) et les replanter où ils brillent par leur absence.
La séance type dure autour de 3 à 4 heures. Le patient est éveillé et, s’il le désire, sous l’effet d’un léger sédatif. Anesthésie locale d’abord, sans douleur. Prélèvement ensuite de bandes de cheveux, avec les follicules, la graisse et la peau, généralement à l’arrière de la tête. Ces cheveux enlevés ne repoussent bien entendu jamais, mais la cicatrice, presque invisible, se trouve dissimulée par les cheveux qui tombent par-dessus.
Le chirurgien sépare ensuite la bande en microgreffons. Avec de l’expérience, il en replante ensuite environ 500 par séance dans de minuscules fentes (de la grosseur d’un seul cheveu). La grosseur des greffons augmente habituellement à mesure qu’il se dirige vers l’arrière de la tête, pour donner plus de volume.
La séance terminée, le patient repart sans pansement. Dans les heures qui suivent, chaque microgreffon sécrète une goutte de sérum, laquelle fera une petite croûte à garder sur place durant dix jours. Ce qui n’empêche pas de se laver les cheveux ni d’aller au travail dès le lendemain. Il se peut que le front soit légèrement enflé durant deux à trois jours. Les sites donneurs et receveurs perdent également leur sensibilité pour quelques mois, de petits nerfs de la peau ayant été sectionnés. Dans des cas plus rares, il peut y avoir infection ou mauvaises cicatrisations (mais on sait généralement d’avance si on a tendance à bien ou mal cicatriser). Le pire, ce sont des cheveux plantés dans la mauvaise direction.
Il faut deux séances au minimum, quatre ou cinq si on veut se gâter… et si on en a les moyens, le prix canadien moyen de la séance s’établissant entre 1 000 et 5 000 $, selon l’étendue du désert à reboiser. Inutile de préciser que vous avez tout intérêt à choisir un chirurgien expérimenté, habile, minutieux, rapide à la limite. Discutez longuement avant d’aller de l’avant. Posez-lui toutes vos questions. Faites-vous montrer des photos de son travail. Demandez à rencontrer d’anciens greffés si possible.
Même si les hommes constituent l’essentiel de la clientèle, des femmes commencent à recourir à la microgreffe (à cause de la finesse de la technique). Pour les sourcils, le front trop large, pour corriger la cicatrice d’un facelift ou encore pour regarnir des régions éclaircies sous l’effet d’une alopécie identique à celle dont se passeraient tant d’hommes!
Guy SabourinL’homme chauve n’est ni malade ni peu séduisant!
Certains hommes commencent à perdre leurs cheveux à 17 ou 20 ans, parfois à 25 ou 30 ans. On voit distinctement le fond de la tête d’un quadragénaire sur quatre. Plus il avance en âge, plus le mâle doit donc s’attendre à perdre sa chevelure. À 50 ans, pas moins d’un homme sur deux est dégarni.
Ces plus ou moins chauves tiennent leur état de leur père et de leur grand-père tant du côté maternel que paternel. C’est la composante héréditaire (gènes) de ce que les médecins appellent l’alopécie androgénogénétique (AAG), de loin la cause la plus fréquente de la calvitie commune. Pour savoir à quoi vous attendre, regardez votre père ou jetez un œil attentif du côté des vieilles photos de famille! Rassurez-vous : ce n’est pas une maladie. Il s’agit plutôt d’une programmation familiale, qu’on «réparera» sans doute un jour quand on connaîtra à fond les gènes humains (un travail actuellement en cours chez les généticiens).
La calvitie est également très liée aux hormones mâles (androgènes). Une enzyme, la 5 alpha-réductase, convertit la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), selon un processus normal. Les hommes atteints de calvitie commune ont des taux élevés de DHT dans le cuir chevelu. Or cette DHT raccourcit la phase de croissance des cheveux et contribue donc à leur raréfaction. La racine finit par mourir. Cette enzyme qui transforme l’hormone mâle en hormone active sur les cibles réceptrices du follicule pileux touche particulièrement les régions du front, du sommet du crâne et des tempes.
Autres causes
Il arrive que les cheveux tombent pour d’autres raisons. Stress, pelade, anesthésie, grossesse (chez la femme), dysfonction de la thyroïde, anémie, chimiothérapie, sida, insuffisance rénale chronique, fortes fièvres consécutives à des infections bactériennes et certaines diètes hyperprotéiques sont de celles-là. Règle générale, les cheveux repoussent au bout d’un certain temps, sans l’intervention d’aucun produit ni traitement, mais plutôt quand la santé se rétablit. Le médecin ou le dermatologue pourront vous dire sans l’ombre d’un doute si vous souffrez de calvitie héréditaire ou temporaire.
Le mieux : s’accepter
Il existe quelques traitements plus ou moins efficaces contre la calvitie (médicaments, greffes et postiches) et beaucoup de charlatans qui cherchent à tirer profit de la vulnérabilité de plusieurs chauves. Le mieux, le moins coûteux et le moins risqué consiste à s’accepter tel qu’on est. Vous estimez peut-être ne plus pouvoir séduire sans votre crinière? Un professeur de psychologie américain, Thomas F. Cash, de l’Université Old Dominion à Norfolk, en Virginie, a étudié la réaction du genre féminin devant la calvitie. Conclusion : les femmes de 23 à 66 ans trouvent majoritairement les chauves plus intelligents, susceptibles de mieux réussir, plus matures et de compagnie plus agréable que leurs homologues chevelus. Qu’en dites-vous?
Guy Sabourin
Le « clonage capillaire », nouvelle piste contre la calvitie
Les scientifiques cherchent de nouveaux traitements contre la calvitie. Une société britannique a ainsi commencé à expérimenter sur l’homme une méthode dite de « clonage capillaire » tandis qu’une équipe américaine a mené des travaux similaires sur des souris.
Il existe déjà des armes contre la chute des cheveux comme le minoxidil, à appliquer sur le cuir chevelu, les pilules Propecia ou encore le recours aux implants. « Beaucoup de choses peuvent être faites », souligne le Dr Ken Washenik de l’Institut de recherche Aderans à Philadelphie, qui étudie la technique du clonage capillaire. Toutefois, les remèdes actuels ne sont pas efficaces sur tous les sujets et le recours à la chirurgie n’intéresse pas tout le monde. D’où l’utilité de chercher de nouveaux traitements.
On ne connaît pas en détail les raisons de la perte progressive des cheveux, mais on estime que la génétique et les hormones jouent clairement un rôle. Les chercheurs voudraient identifier des acteurs biochimiques dans les follicules sur lesquels ils pourraient agir pour lutter contre la calvitie. Certaines études ont également mis en évidence un gène particulier qui pourrait intervenir dans le processus de perte des cheveux, souligne Stephen Harrap de l’université de Melbourne. Une combinaison défavorable d’environ cinq gènes pourrait déclencher le processus, suggère son collègue Rodney Sinclair.
En Grande-Bretagne, la société Intercytex vient de commencer l’étude sur l’homme de la technique dite du clonage de cheveux. Elle se concentre sur un type particulier de cellule, située à la base du follicule, qui peut s’associer aux cellules de la peau pour produire de nouveaux follicules. Le traitement consisterait à extraire, chez un sujet, des cellules dans une zone du cuir chevelu résistante à la calvitie, et de les cultiver en laboratoire pour multiplier leur nombre, avant de les injecter dans le cuir chevelu.
La technique a récemment été testée sur sept hommes perdant leurs cheveux. Cinq ont vu leur chevelure s’étoffer, souligne le directeur scientifique d’Intercytex, Paul Kemp. Toutefois les zones traitées lors de cette étude préliminaire étaient de la taille d’une pièce de monnaie et comportaient encore des cheveux. Peut-être qu’un jour les hommes pourront recourir à des injections périodiques de leurs propres cellules pour lutter contre la chute des cheveux. « Je pense qu’à l’avenir, la calvitie sera un choix plutôt que quelque chose que l’on doit subir », avance M. Kemp. Il estime que sa société pourrait commercialiser un traitement d’ici cinq ans.
De son côté, le Dr Ken Washenik, qui dirige une équipe américaine, souligne que la clonage capillaire s’est montré prometteur lors de tests sur des souris. Il espère commencer l’expérimentation sur l’homme l’an prochain. Il souligne que les follicules qui poussent grâce aux cellules injectées devraient résister à la calvitie. Et même si ces cellules finissent par périr, « vous aurez des années de cheveux dans le cuir chevelu », prédit le Dr Washenik. A terme, les scientifiques aimeraient atteindre le même objectif avec une crème que l’on appliquerait localement.
La recherche sur les follicules des cheveux pourrait favoriser d’autres avancées médicales. Elle pourrait ainsi aider la science à trouver le moyen de régénérer des organes comme le foie et les reins, selon le Dr Washenik.
Calvitie : une piste pour la repousse des cheveux
En testant des anti-inflammatoires, des chercheurs espagnols auraient découvert le rôle de certaines cellules dans la croissance des cheveux.
L’équipe de médecins du Dr Mirna Perez-Moreno, au Centre de recherche sur le cancer de Madrid était en train de tester des médicaments anti-inflammatoires sur des souris lorsqu’ils se sont aperçus que la fourrure des rongeurs s’épaississait à vue d’œil. Curieux de savoir si la communication entre les cellules souches et des cellules immunitaires pouvait être la cause de cette repousse du poil, les médecins ont poussé plus avant leurs recherches sur les cellules immunitaires.
Ils ont alors découvert que les macrophages (les cellules qui luttent contre l’inflammation) activaient des cellules souches placées à proximité et qui sont responsables de la croissance des cheveux. Et que sous l’effet de cette activation, le poil se mettait à pousser. Pour corroborer cette découverte, ils ont ensuite traité les souris avec un médicament qui a supprimé les principaux signaux envoyés par les macrophages et ont constaté que la croissance a été retardée.
Un espoir dans la régénération des follicules
Pour l’instant, cet effet n’a été testé que chez les rongeurs mais cette découverte fortuite (publiée sur le site Plos Biology) pourrait bien faire avancer la science en matière de traitement de la calvitie. A l’heure actuelle, toutes les solutions qui existent dans ce domaine visent à retarder l’échéance mais ne peuvent provoquer la repousse des cheveux. En poussant plus avant les recherches sur les macrophages utilisés comme modulateurs dans les processus de régénération de la peau, les chercheurs espèrent pouvoir utiliser les cellules souches afin de favoriser la régénération des follicules, sans avoir à effectuer des transplantations.
source : https://fr-ca.etre.yahoo.com/calvitie-piste-repousse-cheveux-120000276.html